Les plantes qui composent mes tisanes sont cultivées selon les principes de l’agriculture biologique dans mon jardin d’aromatiques ou cueillies en milieu naturel, sur l’île.
Au jardin, tout le travail est manuel : semis, plantation, entretien, récolte.
Je cultive une vingtaine d’espèces qui se retrouvent dans les mélanges des tisanes.
Je travaille le moins possible la terre pour ne pas embêter les micro-organismes qui œuvrent à la structurer et à la rendre plus fertile. J’utilise plusieurs techniques de paillages pour diminuer les besoins en arrosage, éviter l’érosion et le lessivage du sol et réduire mes interventions de désherbage. J’emploie des préparations naturelles pour soigner et fortifier les plantes (purins, laits d’argiles et huiles essentielles).
À ce jour, mon jardin ne me suffit pas à produire suffisamment pour répondre à la demande et je dois donc parfois me fournir pour certaines plantes auprès d’autres producteurs. Mon choix va évidemment vers des producteurs proches en distance géographique et en méthode de travail (agriculture biologique uniquement.) Et j’agrandis peu à peu ma surface cultivée…
Je pratique aussi la cueillette sauvage. Comme les “meumés” de Groix jadis, je parcours les vallons et les champs de l’île à la recherche de sureau, de laurier, de plantain…
Je prends soin de ne ramasser ces plantes que dans des endroits éloignés de tout risque de pollution et veille à préserver les peuplements. C’est un régal de collecter cette flore spontanée et de découvrir en se promenant les prémices des cueillettes à venir.Les récoltes ont souvent lieu en milieu de journée, lorsque la rosée s’est dissipée.
Chaque plante, cueillie ou cultivée, à son propre processus de production. Certaines vont directement du champs au séchoir. D’autres ont besoin d’être coupées, effeuillées ou mondées (action de retirer les feuilles des tiges).
Je dispose ensuite feuilles et fleurs sur des claies et les mets au séchage à l’abri de la lumière. Le temps de séchage est variable et je vérifie régulièrement la température et l’hygrométrie pour m’assurer que les plantes conservent leurs couleurs et leurs vertus, qu’elles restent jolies et bienveillantes en somme….
Vient enfin l’étape de l’assemblage des tisanes.
Je cherche chaque fois les mélanges les plus équilibrés d’un point de vue gustatif bien sûr, mais aussi en gardant à l’esprit leurs vertus bien-être.